DJ PONE
>>> Vendredi 16 avril 2004
         
THOM : Pour commencer, comment as-tu été amené au Hip Hop et comment t’es-tu intéressé au djing ?

DJ PONE : Mon entrée dans le pera ça a été dur, ça a été les Beasty Boys tout de suite… Ca venait d’un gars que je connaissais avec son frère qui avait une cassette sur laquelle il y avait Run DMC, les Beasty et Gun & Roses… Et donc y’avait des morceaux que je kiffais grave et je suis rentré dans le pera par le délire Beasty Boys, moi j’écoutais que des trucs comme ça et après je suis bien tombé dans les délires Sons of Pen, Cypress Hill et tout ça… c’était un peu mon univers. Et après le Djing en fait, il y avait une émission de radio à Maux (à Paris, là où j’habitais). C’est Damage qui la faisait avec un autre gars qui s’appelait JD et donc c’était une émission de radio que j’écoutais tous les vendredi , tous les samedi, il y avait toujours toutes les dernières nouveautés de pera, donc moi j' ai commencé à bien kiffer le délire DJ ; et en fait j’avais un pote à moi qui habite ici à Bordeaux, qui sera là ce soir justement, et qui était déjà venu l’année dernière au concert aussi, et qui lui était DJ. Une fois j’étais chez lui je l’ai vu scratcher, il m’a emmené avec lui à Paris acheter des skeuds, chiller et tout et… quand je suis rentré chez moi j’ai dis « je veux être DJ ! ». Comme ça, j’avais trop kiffé le truc et ça s’est fait du jour au lendemain. Puis j’ai des potes qui m’ont prêté du matos, j’ai eu la chance de rencontrer Damage par la suite, et voilà, c’est devenu mon truc. Ca a été très vite en fait, mon premier declic ça a été Beasty Boys, et le délire DJ est arrivé plus vers fin 94, c’est là que j’ai commencé à vraiment m’y intéresser et en 95 je m’y suis vraiment mis. Donc ça va faire presque 10 ans.


THOM : ...Et ce sont eux qui t’ont coaché pendant ton apprentissage, ou…

DJ PONE : Non, non… Damage m’avait passé 2 cassettes vidéos et tout, j’ai regardé les mecs mais j’ai jamais été un gros découpeur de cassettes pour reprendre les trucs. Damage, je le regardais scratcher mais jamais il ne m’expliquais réellement ce qu’il fallait faire, j’ai plus bossé moi tout seul mais après, en fréquentant les DJ Mouss, les Crazy B. et compagnie, les Cut Killer, je me faisais un peu mes idées des trucs… Voilà, c’était plus en regardant les gens, j’ai jamais pris de cours où on me disais « faut faire ci, faut faire ça ».


THOM : Plus tard, tu as été amené à produire…

DJ PONE : Oh, j’ai pas produit beaucoup, mais sur le Double H, on faisait l’album avec les mecs et c’est vrai qu’il fallait faire des prods et tout, alors je me suis mis au truc, avec l’aide de Damage qui m’a aidé un peu à bidouiller à l’ordi parce que je savais pas trop faire… Mais bon après j’ai un peu lâché le truc, j’ai fait des intros, j’ai bossé un peu des prods avec Drixxxé, mais c’est vraiment que cette année que je m’y suis mis à ffond avec Birdy Nam Nam où là on a fait que des prods aux platines. Et voilà mais c’est vrai que j’ai toujours eu du mal à rentrer dans le délire sampler et ordinateur, ça me gavait un peu, et là, faire de la scratch musique en gardant les platines c’est clair que ça m’a fait triper. En même temps, c’est vrai que l’expérience prod était bonne, je suis parti dans un bon délire et je sais pas pourquoi j’ai pas trop persisté après, j’étais plus dans les concerts, les compétitions et j’ai un peu lâché. J’avais pas les moyens non plus d’avoir un sampler chez moi, c’est compliqué…


THOM: Tu as un beau palmarès, tu as été 4 fois champions de France, comment as-tu été amené à faire de la compétition ?

DJ PONE : Parce que quand je me suis mis au djing, ça a été très vite l’aspect compétition qui m’a intéressé. Damage m’avait passé des cassettes avec un truc de Crazy B. et un truc de Q-Bert, et direct je me suis dit « Putain j’ai envie de faire ça ! » J’étais pas dans le délire faire des soirées ou quoi, moi j’étais à l’école j’avais envie de devenir prof de dessin, j’étais pas parti pour en faire ma carrière, je voulais faire des compèts.Et donc en fait c’est en 96 que Damage m’as proposé de faire le championnat de France avec lui en équipe, ça a été ma première expérience, et après j’ai enchaîné des trucs tout seul… et j’ai aussi gagné des compèts en individuel, mais… En fait j’ai pas été trop à fond dans les compèts si longtemps que ça, vraiment mon délire compèt ça a duré que 3 ou 4 ans dans ma tête, après en 2000 ou 2001 j’étais plus dedans… j’ai gagné 2 fois alors qu’il y en a une, par exemple, je pense que j’aurais pas du gagner : j’ai gagné d’1 points contre Trouble, moi je pense qu’il méritais de gagner plus que moi, mais bon ça on s’en fout. Après, en fait, le délire compète m’a vite soulé parce que j’ai jamais kiffé les ambiances à Paris, même en France, qui sont trop tendues, les gens sont super insultants, sans respect… Et moi je suis assez nerveux sur scène, à par en showcase ou quoi, mais en compétition pour moi c’est une épreuve psychologique, c’était pas rien quoi. J’avais vraiment les jetons, c’était dur psychologiquement, et des fois je me suis vu planter des shows que j’avais super bien en main, que je répétais chan-mé, que je maîtrisais, parce que les mecs m’insultaient et ça me déstabilisait. Donc la compète m’a vite soulé parce que j’accrochais pas le délire, en plus les insultes je comprenais pas d’où ça venait. J’ai quand même persisté, même si j’ai pas eu des titres… j’ai eu un bon parcours mais j’aurais pu faire mieux. 2000 ça a été pur moi ma plus belle année en djing, j’ai quasiment gagné tout ce que j’avais entrepris. Après les autres années c’est un peu plus sombre quoi… C’était de bonnes années où j’ai fait de bons résultats, mais j’étais plus trop dedans, je regrette pas d’avoir arrêté…


THOM : Et donc quand tu t’es arrêté, tu t’es plus concentré sur l’aspect soirées…

DJ PONE : Ouais ça fait un an, j’ai juste pas défendu mon titre l’année dernière, parce qu’en même temps j’étais avec Triptik, avec Svinkels, je prenais vachement goût à la scène. Moi j’adore monter des shows, des shows de DJ mais aussi des shows de scène comme avec Triptik, tu vois, ça me plaît le délire artistique, la scène, les morceaux qui s’enchaînent, tout ça… Et en même temps je peux faire des démos et être super décontracté, parce que les gens sont réceptifs. Ce qui me manquait, c’est qu’en championnat tu donnes et tu reçois pas grand chose, voire des insultes, et moi ce que je kiffe dans la scène c’est qu’on fait un truc vénère (ou essaie de le faire vènère), et que les gens kiffent… Quand tu fais un concert, si les gens ne sont pas chauds, t’es dégoûté, tu vois. Moi j’aime bien la relation avec le public, tout ça, je trouve mon compte dans les concerts : je fais encore des petites démos, je m’amuse, c’est mieux que tout quoi ! Si tu m’enlève les concerts, c’est dur…


THOM : Tu as quand même fais parti d’un bon nombre de groupes, comment as-tu réussit à allier tout ça avec les championnats et la compétition ?

DJ PONE : C’est justement ce qui a fait que je n’ai jamais été dans les 3 premiers au championnat du monde, j’ai jamais pris le temps de m’entraîner, parce que je faisais trop de trucs… et pour un championnat je m’entraînais 15 jours avant, il y a des mecs qui se préparent 3, 4 ou 6 mois à l’avance, tu vois. Après je dis pas que j’aurais gagné, mais c’est vrai que j’étais plus assidu dans des répètes avec Svinkels, ou en concert, où là vraiment je me prenais la gueule, etc… J’étais plus assidu en concert que dans les délires compètes et c’est vrai que quand il y avait des compètes c’est limite si je m’entraînais, j’essayais mes plans en concert… C’était un peu à l’arrache.
Mais c’est vrai que j’ai réussit à faire de bons résultats et de bons trucs avec les groupes… Ca a pas été simple, il m’est arrivé de rater des concerts, je me suis déjà engueulé avec Svinkels, Triptik parce que parfois j’étais débordé, en plus il y a Birdy Nam Nam maintenant... C’est assez compliqué mais voilà, je peux pas me fixer sur un truc, je suis un peu trop instable pour ça. Et comme j’adore être avec Svinkels parce que c’est mon groupe, j’adore être avec Triptik, Birdy Nam. Chacun m’apporte quelque chose et je peux pas vivre sans, même si là avec Birdy Nam Nam je risque d’être vraiment engagé à 100% et pas pouvoir faire autre chose.
Bref, j’y arrive mais c’est pas facile, c’est pas facile professionnellement et même dans ma vie privée, que ce soit familial ou sentimental, c’est pas facile pour les gens qui m’entourent non plus.


THOM : On va revenir rapidement sur les principaux groupes dont tu as fait parti… Evidement il y a les Svinkels….

DJ PONE : Svinkels c’était un groupe dont j’étais fan, c’est clair. La première fois que j’ai entendu Svinkels c’est un pote qui les connaissait déjà qui m’as fait écouté, j’avait halluciné, parce que ça correspondait exactement à ce que je kiffais, c’est-à-dire pas du rap de caille-ra, mais du rap de foncedé et tout, j’étais à fond dedans, j’ai trop accroché. J’ai été les voir en concert et tout alors que les gars ils ne me connaissaient même pas (et je les connaissait pas non plus). Et un jour on a fait un truc avec Cut, Crazy B et compagnie, il y avait un photographe qui était là et qui était pote avec les Svinkels, qui a vu mon délire, et je lui ai parlé du groupe. Il m’a dit « ouais, c’est des potes à moi si tu veux je peux te les présenter et tout ». Il a filé mon numéro à Nikus et un fois il m’a appelé, on s’est vu, on a accroché direct et ils cherchaient un DJ. Moi ils savaient que j’étais bien dans le délire, que j’aimais bien faire la teuf, on s’est super bien entendu et après ça a été vraiment une histoire d’amour : c’est un groupe dont j’étais fan et je me suis retrouvé à bosser avec eux, c’est vraiment mon groupe… tu vois, Triptik, je suis pas intégré, enfin si je le suis, mais des fois sur scène ça arrive qu’ils ne soient pas avec moi, alors que Svinkels et Pone c’est quelque chose d’indissociable. Par exemple je suis en photo sur l’album des Svinks et pas sur celui de Triptik, c’est pas une histoire d’ego, mais c’est que l’investissement est différent. Pour moi je fais partie des 2 groupes, plus de Svinkels que de Triptik, et encore cette année j’ai fait beaucoup plus de trucs avec Triptik…
Enfin voilà, Svinkels c’est mon groupe, ce qu’ils font j’adore, ce qu’ils représentent je kiffe, c’est tout ce que j’aime, c’est la fête.. c’est parfait quoi.


THOM : Tu n’étais pas encore avec eux sur Tapis Rouge ?

DJ PONE : On s’est rencontré juste avant que Tapis Rouge ne sorte, ils m’avaient fait écouté en disant « voilà, ça c’est notre album qui va sortir là », donc moi juste avant je suis rentré avec eux. Et là pareil, je tournais encore avec la Scred Connexion à cette époque là, avec Fabe Koma et tout, puis j’ai arrêté la Scred pour me consacrer à Svinkels mais j’avais plein de trucs à droite à gauche et c’est arrivé que sur des tournées ce soit Damage qui me remplace, Para One, mais là depuis septembre c’était moi le DJ, personne ne passait derrière. C’était écrit cette fois-ci.


THOM : Et après ils ont tout déchiré sur Bons pour l’Asile…

DJ PONE : Ouais c'est terrible pour nous parce que c'est un vrai album super mûr, avec des vraies prods, des vrais textes, des vraies techniques de rap… Quand je l'ai fait écouter aux gars de Triptik ils ont halluciné! Ils y croyaient même pas! On avait commencé une tournée, on remplissait toutes les dates, il y a plein de villes dans lesquelles on repassait qui étaient blindées… C'est clair que quand Mathieu a eu son problème de santé, c'était terrible parce qu'on faisait que des salles remplies à ras bord. Ca a été un peu dur, mais là on reprend des festivals parce que c'est pas trop long, une demi-heure trois quarts d'heure. Je pense qu'on pourra pas faire plus d'une heure….


THOM : Pas de vraie tournée en prévision donc.

DJ PONE : Si, je pense, mais après je sais pas si avec Birdy Nam Nam je serai pas bloqué, parce qu'on sort notre album et que c'est mon groupe de DJ, dont je suis à la base, on a trouvé le nom… Je me suis pas greffé. Enfin pour l'instant on reprend des dates tranquilles, après on va voir.


THOM : Bon, passons à tes compères ici présents : Triptik.

DJ PONE : Eh bien je les ai rencontré à un concert des Svinkels (rires). Eux ils étaient au studio de Cut, ils enregistraient une mixtape, et moi je revenais de concert des Svinkels. Alors pourquoi je suis passé au Double H ce soir-là, je sais plus… Et je suis arrivé je crois que j'étais un peu bourré, en tout cas bien bien chaud, et ils étaient là, il y avait Salif, Freko Ding, Diam's… Le premier que j'ai vu c'est Black Boul, on a commencé à discuter pépère, puis Dabaaz est arrivé. On a commencé à partir en couille sur des références de films, et on a grave accroché. Ils m'ont invité sur des morceaux, ils m'ont invité à faire des fêtes pendant leurs concerts, et un jour ils se sont séparés de leur DJ, et c'est moi qui l'ai remplacé. Comme Svinkels en fait, même si je connaissais moins Triptik, j'étais moins fan, j'aime beaucoup ce qu'ils font mais c'est moins mon univers, mais pareil c'est un groupe qui dégage une image que j'aime beaucoup, et puis en concert ça se passe bien, c'est bonne vibe…


THOM : Parlons maintenant de l'aventure du Double H…

DJ PONE : L'aventure du Double H!!! Le Double H a décidé de s'élargir en 97. Chaque gros DJ du crew à l'époque, Dynastee, Crazy B, Abdel, Cut, LBR… ramenait une ou deux personnes. Abdel ramène Mouss, Crayy B ramène Damage et oim, Cut ramène Cutee B… Double H ça aurait pu être un truc monstrueux, et ça l'a pas été parce qu'on était trop, on a jamais réussi à gérer car chacun avait plein de truc à faire, surtout Cut et Abdel. On a réussi à faire l'album qui s'est bien vendu, on étaient les premiers à le faire, ça a été une super expérience. Ca aurait été bien de recommencer mais on a jamais réussi à préparer des skeuds ensemble, c'était trop compliqué avec les emplois du temps des uns des autres… L'album du Double H ça a été un peu le début de la fin, on l'a fait et on voyait qu'on arriverait pas à faire un truc ensemble, donc après les gens se sont séparés. Là le Double H DJ Crew c'est Cut, LBR, Damage et moi et on entretient des bons rapports. DoubleH c'est surtout une longue liste de gars qui se connaissent depuis longtemps, qui s'apprécient beaucoup. Tous les mardi on se voit à Bomb Rush, et on kiffe de faire cette émission de radio ensemble. Maintenant on fait nos trucs, on aurait pu faire mieux je pense, mais maintenant c'est une bande d'amis, et après… Moi j'aimerai bien faire des trucs avec Cut et tout, mais bon. Et puis il fait des trucs que j'aime pas trop, c'est pas mon délire, mais il le sait. C'est quand même des mecs qui m'ont apporté beaucoup, qui m'ont présenté beaucoup de personnes, qui ont fait que j'ai été plus ou moins reconnu. Voilà, un mec comme Cut Killer, les gens peuvent dire ce qu'ils veulent sur lui, pour moi c'est un gars (autant que Damage ou Crazy B) qui a été là à des moments pour moi et je l'oublierai pas. C'est des mecs super importants pour moi, qui m'ont apporté plus que des plans "j't'emmène à une soirée où tu va gagner de l'argent". C'est au-delà de ça. C'est beau ce que je viens de dire (rires).


THOM : C'est magnifique (rires). Bon, La Scred…

DJ PONE : La Scred c'est pareil, c'est gravé dans mon cœur ! Là j'étais fan de Fabe, c'était celui que je préférais…On a fait l'album "Opération freestyle", où Cut nous avait invité Mouss et moi qui n'étions pas connus à faire l'intro de l'album avec lui, à faire des scratchs dedans, et puis après on a fait la tournée (c'est d'ailleurs là que j'ai rencontré Oxmo, Bauza, 113). Et donc sur cette tournée il y avait Fabe, donc on s'est rencontré et un jour il m'a dit qu'il cherchait un DJ pour faire la tournée avec lui, et il voulait que ce soit moi. Alors j'étais complètement abasourdi, parce que Fabe me proposait d'être son DJ, donc j'ai trop kiffé, j'étais trop heureux et je suis parti en tournée avec la Scred Connexion pendant presque 2 ans. Là c'est pareil, c'est trop d'expérience, moi j'y connaissais rien en concert, c'était mes débuts, les premières fois je faisais même pas de démos… Et après c'est eux qui m'ont mis a pression pour que j'en fasse. On est parti en Afrique, au Canada, ça s'est toujours bien passé, c'était vraiment la grosse expérience, parce que pour bosser avec eux il fallait être super carré, ça m'a donné une grosse rigueur. Et si maintenant je fais un peu le chef quand je suis avec Triptik ou Svinkels, sur les horaires ou comment on va faire les choses, si je suis à fond dans le tric, je le doit beaucoup à la Scred Connexion. Et je suis quand même content d'avoir rencontré des gens qui ont voulu travaillé avec moi, parce que c'est pas moi qui me suis imposé, ça a été un échange. Et que ce soit Scred Connexion, Triptik ou Svinkels, je crois que chacun dans sa branche est un super groupe, super respecté. Tu vois j'aurai pu faire DJ pour un groupe de rap quelconque, et c'est vrai que ça été possible sur contact et je suis content d'avoir pu travailler avec des groupes comme ça.


THOM : Et Fabe malheureusement il a arrêté…

DJ PONE : On s'en même engueulé mon ami, alors c'est encore pire que tout! On s'est engueulé et on s'est jamais revu, jamais rappelé… Je sais qu'il est parti au Canada, mais même avec la Scred, j'ai jamais su ce qu'il s'était passé. On avait fait une émission de radio, la première c'était avec Fabe, ça s'appelait "Duo de Choc", c'était sur Génération. On la faisait tous les 2, avec une partie américain, une partie cé-fran, à l'ancienne, après on faisait 20 minutes d'instrus pour que les rappeurs enregistrent, c'était bien quoi!


THOM : Bon, donc maintenant tu peux me parler de ton projet actuel !

DJ PONE : Il y a tout! On est 4, il y en a pas un qui a la même influence musicale, mais tout en restant dans la même vibe : on a pas un morceau de rock, un morceau de reggae.. On a que des morceaux qui évoluent, c'est assez large! C'est difficilement identifiable, c'est ce qui pourrait nous coûter cher, mais c'est pas du tout fermé, tu peux le faire écouter à ta reum y'a pas de problème il y a des morceaux qu'elle va kiffer. C'est pas un truc fermé genre DJ où il y a que des scratch partout, c'est pas du tout ce délire-là. Donc ça c'est vraiment le gros projet, on a passé l'année dessus, c'est pour ça que j'ai pas fait de compile, que j'ai pas fait de mixtape, je me suis consacré à fond dessus. Après, je prépare 2 mixtapes, une de pera, et une réunissant toutes mes influences musicales. Je l'avait déjà annoncé il y a longtemps, là j'en suis à la moitié mais j'ai dû arrêter à cause Birdy Nam Nam. Ca va réunir toutes mes influences depuis le début, ce sera pas un truc à la 2 Many DJ's non plus, parce que j'ai vraiment pas grandi dans le rap, il y aura de tout, du Gun & Roses, du Red Hot Chili Peppers, du ce que tu veux. C'est juste un panel de plein de musiques, pas genre je sais mixer ça ou ça, mais tout ce qui m'a inspiré. Et j'ai aussi envie de faire découvrir des trucs à des gens… Donc ça c'est les deux petits trucs que j'ai de côté.


THOM : Tu peux nous citer tes 2 ou 3 références en rap us et français?

DJ PONE : En US, Beastie Boys, c'est obligé, et MOP… En cé-fran, Svinkels, La Cliqua au début, c'est indéniable, et NTM c'est obligé.


THOM : Un petit mot de la fin?

DJ PONE : Un p'tit mot de la fin? C'est toi qui va retranscrire ou tu vas le mettre comme ça ?


THOM : Non c'est moi qui retranscrit puis je le mets sur le site…

DJ PONE : Bonne chance à toi ! (rires) Je vois que ça comme mot de la fin !


Un grand merci à Pone pour sa disponibilité et sa conversation
Un grand merci à Jazz pour la connection
Propos recueillis par Thomas

4 fois champion de France, après avoir évolué avec la Scred Connexion et le Double H DJ Crew, et actuellement avec Svinkels et Triptik, Pone est un DJ complet et talentueux au sein de la scène hip hop française, tant undeground que têtes d'affiches. Petite rétrospective de la carrière d'un DJ comblé, plus que sympathique et très bavard sous substances illicites ;)

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Dimanche 23 Décembre 2012
Rapa fait sa rentrée: On n'est pas morts!Voici les chro du VII nouveau et le dernier Fayçal! Checkez aussi les derniers rapapodcasts concoctés par l'ami Phonky.
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