Si le rap est né dans le Bronx, c'est bien dans le Queens qu'il y conquit ses plus belles lettres de noblesse, en ayant vu grandir des artistes parmi les plus talentueux au monde. Mais c'est surtout de ce quartier qu'il y a eu le plus de "classiques" sortis. On retiendra Nas et son "Illmatic", Mobb Deep et leurs "Infamous" et "Hell on earth", mais aussi des gens comme CNN, Run DMC, Tragedy Khadafy, Kool G Rap. La liste est longue et démontre qu'ici ça ne manque pas de talents.
Cormega ne fait pas exception sur cet opus même si le bonhomme fut surtout connu à la base pour son beef avec Nas (celui-ci l'a remplacé à la dernière minute par Nature sur le projet qui a foiré "The firm"). Fort de ce buzz et de la qualité, il réussi à vendre plus de 300 000 exemplaires de son "True Meaning".
Alliant force, lyrics hardcore et instrus de tueur, ce petit chef d'oeuvre est un tour de force qui commence par "L'introspective" met tout de suite dans le bain par "Verbal graffiti" (un sample connu, un T shirt rapa pour ceux qui trouvent). Titre original qui mélange l'artiste à des passages scratchés agrémentant la hargne du Mega ("My ennemies dies and my streets is empty / lookin' my eyes scary is realness")
Cette même agressivité que l'on retrouve tout le long de l'album sur des ambiances différentes ce qui a pour but et finalité de ne pas lasser. Certains titres sont même des bijoux de par cette alliance entre force et légèreté comme "live ya live" et son refrain chanté ou "Love in, love out", avec son superbe sample, où Cormega règle ses comptes avec M. Nasir Jones.
Les autres titres sont peut-être moins accrocheurs mais reste corrects dans un style still NY
On fini l'album sur un sample soul ("Endangered species" et sur "Therapy", où la voix du rappeur se marie bien sur tous les genres.
L'album est une belle réussite en général, qui allie la puissance d'un flow ravageur et la légèreté de la plupart des instrus proposées. Cependant, on regrette que le single de cet opus soit "Built for this" tellement il y avait mieux.

Queens neva die